Lola possède un gréement de cotre aurique.
C'est un des gréements les plus performants de la voile traditionnelle. Nous
l'avons redessiné en 2008, aidés par François Vivier (architecte naval), en nous
inspirant des navires de pêche et des pilotes de l'époque de la fin de la
voile "pure", la deuxième moitié du XIXème siècle.
Un seul mât en deux parties, avec 3 voiles basses envoyées sur le mât
principal : une grand-voile à bordure libre de belle
taille mais raisonnable, un foc et une trinquette. Sur le mât de flèche sont envoyées les voiles
hautes : flèche et clinfoc qui sont extrêmement efficaces du près jusqu'au
grand largue, depuis 3 jusqu'à 15 nœuds de vent apparent. Au portant, par vent
très faible, un spinnaker est
envoyé en asymétrique à la place du clinfoc et un grand flèche à balestrons
est en projet... Même le gréement de Momo
l'annexe à clins, a été un soir fixé à l'arrière pour participer à l'effort
général...
Pour passer les ponts, pour sortir le bateau au chariot
élévateur, l'hiver pour l'entretien, on amène le mât de flèche qui
est alors calé sur le mât principal. Le tirant d'air passe ainsi de 20,50m à
14,50 m Dans le gros temps on peut également diminuer le fardage, le couple
de chavirement et le moment de tangage de cette manière là. Cela reste à
essayer car, même si c'est une opération décrite par les pilotes et les
pêcheurs de Cornouaille anglaise, cela reste délicat à réaliser dès qu'il y
a de la mer.
Pour coller au mieux à notre utilisation sans pour autant
tomber dans l'anachronisme, nous avons également gréé le foc sur un système
ancien mais original de rocambeau à draille qui permet à la fois d'envoyer
et d'amener le foc endraillé et de le remplacer depuis le pont sans aller
faire le singe sur le bout dehors. Ce qui fait qu'on a le bon foc
toujours en l'air !!
Tout le gréement est manœuvré uniquement avec des palans, des longueurs de
cordage et de la méthode, sans aide mécanique, électrique ou hydraulique.
On ne s'ennuie pas, ça aide à bien dormir, et c'est bon pour la planète ! |
Les nouvelles voiles
de Lola ont été confectionnées en 2016 (clinfoc et flèche) et 2017
(grand-voile, foc, trinquette) par un voilier néerlandais, Simon den Boer,
5e génération d'une famille de maîtres-voiliers, qui connaît le métier depuis qu'il
est tout petit.
Les voiles sont
superbes, très solides,
et le bateau marche mieux que jamais.
Dernière acquisition
: un foc de brise, testé et approuvé pendant la dernière croisière fin
octobre.
Un grand merci à
Christian Bourreau pour cette superbe photo prise du pont de Ré !
Cliquez ici
pour voir l'album photo des travaux du gréement (2009). |